ET MAINTENANT....LES CHENILLES PROCESSIONNAIRES ! CA FAIT BEAUCOUP.....
Article d'Aldo Creveli et Michel Baqué.
Décidément c'est une mauvaise période pour la commune de Villeneuve. Alors que les palmiers sont agressés et que les choses ne bougent pas beaucoup pour les sauver, voilà que maintenant ce sont les chenilles processionnelles qui font leur retour.
Certains auraient repéré trois nids importants sur le site de l'Esclavon, et déjà des chiens auraient été contaminés gravement, mais également dans le village et, paraît-il, dans le secteur du centre culturel Bérenger de Frédol, les chenilles auraient entamé leurs pérégrinations.
Il faut souhaiter que la municipalité se mette en mode opérationnel rapidement pour tenter d'éradiquer des risques importants pour l'homme et les animaux. En effet, les Chenilles Processionnaires possèdent des poils urticants microscopiques en forme d'harpon qui provoquent des réactions cutanées importantes, boutons, démangeaisons, lésions oculaires et respiratoires.
Les chenilles processionnaires sont recouvertes de poils qui, dispersés par le vent ou par nous même ( tonte de la pelouse, en essayant de détruire une procession...) peuvent provoquer une irritation chez les personnes et les animaux. La survenue d'effets sanitaires n'implique donc pas nécessairement un contact direct avec les insectes. L'appareil urticant de la chenille processionnaire se met en place au cours du développement larvaire. A partir du troisième stade larvaire, des poils microscopiques urticants apparaissent progressivement sur la partie dorsale des segments abdominaux. Au dernier stade larvaire, ces plages, dites « miroirs », sont entièrement garnies de poils urticants.
Ces poils, très légers et fragiles, se détachent très facilement dès que la chenille est inquiétée ou excitée, peuvent être emportés par le vent. Lorsque le poil se brise, dès le premier contact, la substance urticante et allergisante qu'il contient, la « thaumétopoéïne », se libère provoquant des démangeaisons très vives. Ces irritations se caractérisent par des érythèmes ou des éruptions prurigineux accompagnés parfois d'atteintes oculaires ou pulmonaires voire des réactions allergiques plus graves telles que les oedèmes de Quincke ou les chocs anaphylactiques. Sachant que le choc anaphylactique est une réaction allergique exacerbée, entraînant dans la plupart des cas de graves conséquences et pouvant engager le pronostic vital. Il s'agit d'une manifestation d'hypersensibilité immédiate due à la libération de médiateurs vaso-actifs chez un sujet au préalable sensibilisé.
Les poils sont très présents dans les nids définitifs puisque deux mues y sont effectuées et peuvent rester urticants pendant plusieurs années s'ils sont préservés de l'humidité.
Les symptômes cliniques présentés en cours d'une exposition directe ou indirecte aux chenilles processionnaires sont les suivants :
- Apparition dans les huit heures d'une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons.
- La réaction se fait sur les parties découvertes de la peau mais aussi sur d'autres parties du corps.
- Les poils urticants se dispersent aisément par la sueur, le grattage et le frottement ou par l'intermédiaire des vêtements.
En cas de contact avec les yeux :
- Développement après 1 à 4 heures d'une conjonctivite ( yeux rouges, douloureux et larmoyants).
En cas de contact par inhalation :
- Les poils urticants irritent les voies respiratoires. Cette irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires.
En cas de contact par ingestion :
- Il se produit une inflammation des muqueuses de la bouche et des intestins qui s'accompagne de symptômes tels que de l'hypersalivation, des vomissements et des douleurs abdominales.
- Une personne qui a des contacts répétés avec la chenille processionnaire, présente des réactions qui s'aggravent à chaque nouveau contact.
GRAND DANGER POUR LES ANIMAUX
Dans le cas des animaux, si ces derniers lèchent ou touchent les chenilles vivantes, mortes ou bien des restant de nids avec leur museau, ils peuvent souffrir de divers symptômes.
Dans un premier temps, ils couinent car ils ont mal, se mettent à baver, la langue gonfle et présente des tuméfactions avec un durcissement assez inquiétant.....Une action rapide du vétérinaire est vitale. Si les premiers soins consistent en anti-inflammatoires et histaminiques puissants, parfois des antibiotiques, de l'héparine, perfusions, etc.., au stade de nécrose l'amputation d'un bout de lange doit parfois être envisagée.....Coût de l'intervention, plus de 500 €.
Alors si ces chenilles représentent bien un danger sérieux pour les enfants, les personnes allergiques, les chiens et les chevaux, il faut donc prendre toutes les mesures pour s'en protéger.
Les gestionnaires d'espaces publics, parcs, bois et jardins (municipalités, etc.) et les propriétaire privés devraient prendre la mesure de ce danger pour la santé publique, ce qu'ils ne font pas toujours.
Il n'existe aucun moyen de se débarrasser définitivement des chenilles. Les traitements sont à refaire chaque année. En effet, même si l'on détruit toutes les chenilles vivantes sur son terrain , les arbres seront ré infestés l'année suivante par des papillons pouvant provenir de plusieurs kilomètres. Le papillon mâle peut voler jusqu'a 25 km et le papillon femelle jusqu'à 3 km et de plus les chenilles peuvent rester enfouies dans le sol de quelques jours à 5 années. ......Ces traitements annuels doivent donc être maintenu tant que des nids, et donc des papillons, existent sur la commune.
L'Éco Piège permet une lutte biologique sans insecticide contre la chenille processionnaire du pin.
L’éco-piège ( dont le prix est abordable ) est un piège constitué d’une collerette fixé autour du tronc du pin ou du cèdre qui va stopper les chenilles processionnaires pin lors de leur descente. Celles-ci seront récupérées dans un sac collecteur qui sera éliminé un mois après les dernières descentes.