La Commémoration de la journée nationale d'hommage aux morts pour la France

Article et photos : Michel Baqué

Depuis 2003, le 5 décembre est la journée nationale d'hommage aux morts pour la France pendant la guerre d'Algérie, et les combats au Maroc et en Tunisie. Cette date retenue par le gouvernement après une longue concertation avec les anciens combattants et les Français rapatriés, en regard à la date du 19 mars 1962, date d'un cessez-le-feu qui n'a pas été respecté.

En effet, après cette date c'est plus de 100 000 Européens (civils et militaires ou harkis) qui furent assassinés avec leur famille. Cette date du 5 décembre aurait l'inconvénient si l'on puis dire, comme d'ailleurs celle du 25 septembre pour les harkis, d'être neutre, et  aurait dû clore définitivement le débat sur le choix du 19 mars, dont il n'est pas interdit de commémorer le cessez-le-feu, la guerre n'étant pas malgré tout terminée.

Comme tous les ans à Villeneuve, en l'absence du maire , a eu lieu un dépôt de gerbe et lecture d'un ordre du jour pour rendre hommage aux morts, même si la FNACA a ignoré cette commémoration, la cérémonie se déroulait (compte tenu du marché de Noël sur la place des héros), devant le carré militaire du cimetière villeneuvois.

Entouré de porte-drapeaux, c'est Patrick Poitevin, premier adjoint du maire et délégué aux affaires militaires qui a, avec Jean Lafond, président de l'UNAC (union nationale des anciens combattants), et Robert Baptifort, ancien combattant d'Indochine et AFN, déposé une gerbe sur le mémorial villeneuvois.

Si la majorité des soldats français du contingent ont quitté l'Algérie en mars 1962, de nombreux autres étaient encore sur le terrain avec pour mission de protéger le départ des fonctionnaires français, des familles de pieds-noirs et de harkis. Parmi les militaires retenus pour cette mission de protection ils furent nombreux (militaires et civils) à tomber sous les balles du FLN algérien,qui avait fait fi de l'ordre du cessez-le-feu.

Il semblait donc important pour ceux qui ont vécu cette période dramatique, de participer à ce devoir de mémoire et de recueillement en hommage à tous ceux tombés pour la nation.